Tout commence
dans les années 1880.
De nombreux
immigrants arrivent à Buenos Aires, venant d'Espagne, d'Allemagne,
de Pologne ou d'Italie, rêvant de faire fortune sur ce continent.
Ils s'installent au sud de la ville, rejoignant les anciens esclaves
et les paysans vivant dans la misère. Ils forment une communauté
principalement faite d'hommes avec cette nostalgie du bonheur laissé
derrière eux. C'est ainsi que naît le tango, savant mélange de
danses africaines, de flamenco et de danses européennes. Il se
danse entre hommes (les femmes étant restées au pays), très
souvent dans les bordels et les quartiers mal famés.
Tout le corps
vibre au rythme de cette danse : les pieds s'enlacent, les corps se
mêlent et les têtes chavirent. La bourgeoisie la dédaigne.
Cependant, elle rencontre un franc succès en Europe et dans les
salons parisiens de la Belle Epoque jusqu'à devenir le symbole de
l'identité nationale argentine.
Le tango
connaîtra des hauts et des bas. A partir de 1910, l'icône Carlos
Gardel, chanteur d'origine toulousain (?), saura par ses paroles,
incarner l'espoir du peuple argentin. Mais l'église, (le pape Pie X
s'est fait faire une démonstration de tango pour juger),
horrifiée par cette danse trop érotique, l'interdit en
1929, sonnant le déclin. Après la seconde guerre mondiale, la danse
repartira de plus belle jusqu'au coup d'état militaire de 1955.
De nos jours,
le tango connaît un regain d'intérêt : les grands-parents côtoient
les petits-enfants débutants, les 35-55 ans sont les grands absents.
Et la tombe de Carlos Gardel reste fleurie toute l'année.
En 2009, le
tango sera inscrit au patrimoine culturel immatériel mondial de
l'Unesco. (Pour
l'Argentine et l'Uruguay).
Ainsi,
vous en connaissez un tout petit peu plus sur cette satanée danse.
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